- Rem-aïe a écrit:
.....mais ça ne peux clairement être l'avenir.....
dire que cette connerie n’est clairement pas notre avenir est un euphémisme...
En trois points voilà ce qu’il en est (Attention ça va être long):
1 - Techniquement :Cet objet est dépassé avant même d’être produit et vendu.
La raison est simple, sur 2 ans de développement t’es obligé d’arrêter des choix, sinon le projet ne peut pas avancer.
Ces choix quand ils sont liés à un domaine clairement voué à progresser font que le projet n’est qu’un arrêt sur image à l’instant T.
Un vague compromis de ce qui était possible de faire au moment où on l’a pensé.... oups trop tard
Incompatible me semble-t-il avec un véhicule de série bien plus avec un démonstrateur.
De plus, du point de vu de l’usage, un parc batteries fixe sur un véhicule, et pas seulement, est un non-sens.
La propulsion électrique est viable à la condition minimum d’être vendue avec un principe de consigne,
garantissant des ravitaillements immédiats permettant d’envisager de voyager en continu sur de vraie distance.
Aussi, le souci de se dire que 50% des capacités de son véhicule sont perdues les 3 ou 5 premières années d’utilisation disparaitrait.
Dans une grande université technologique aux U.S. on réfléchit à un système de batterie liquide qui pourrait être chargée et déchargé comme on le ferait dans un réservoir d’essence.
La batterie ne serait plus un équipement fixe du véhicule, mais un carburant chargé prêt à être utilisé, puis remplacé en station pour être rechargé et redistribué.
(Sont malins ces cons de ricains)
Les progrès en essence de synthèse, je ne parle pas d’éthanol mais bien d’essence et de diésel, sont énormes ces dernières années.
Le principe existe depuis les années 20 en France.
Mais c’est les nazis qui utiliseront des brevets américains achetés avant 1939 pour garantir l’approvisionnement en essence de leurs armées lors de la 2GM.
Dans leur politique expansionniste ils avaient compris qu’ils ne trouveraient pas de pétrole sur les territoires qu’ils allaient occuper,
ils avaient donc créé des usines à cet effet.
En 2009, ça va faire 5 ans ! ! ! L’université de San Francisco a découvert le moyen de produire écologiquement et pour presque rien une telle essence.
Cette dernière serait produite dans un cycle carbone fermé donc sans aucun impact de ce point de vue sur l’environnement.
Je vous mets un lien qui terminera de vous expliquer tous les avantages d’une telle avancée.
http://www.techniques-ingenieur.fr/actualite/environnement-securite-energie-thematique_191/bientot-une-essence-synthetique-plus-vraie-que-nature-article_5924/
2 - Environnementale-ment :J’aime bien la petite phrase du designer en chef de chez Voxan qui dit, je site :
« À aucun moment et j’en ai presque honte, je n’ai pensé à la dimension écologique du projet... »
Heureusement pauvre âne bâté parce que si il y avait réfléchi 2mn et ben il aurait jeté ses crayons et serait parti à la pêche aux moules...
Ce qui aurait peut-être mieux value.
Par où commencer vue que l’idée qu’un tel véhicule puisse présenter un progrès écologique est un non-sens.
Commençons par le trinôme Energie/Puissance/Masse :200ch, 350kg pour des performances équivalentes (on ne va pas chipoter) à une bécane de :
100ch ,175kg.
La puissance étant l’énergie dépensée (ou produite, suivant du point que l’on se place) en un instant donné,
ça veut juste dire que l’on dépense 2 fois plus pour un résultat identique ! ! ! Belle avancée.
Oserais-je rappeler que l’énergie économisée est celle que l’on n’a pas grillée.
Et encore je suis sympa parce que si on ne retient que le critère de vitesse max,
on pourrait aisément le faire pour 2,5 fois moins de bourgnouf .... Passons.
Oui mais c’est de l’électricité me diriez-vous.
Certes mais aujourd’hui personne ou presque ne sait produire de l’électricité sans impact sur l’environnement.
On ne fait que déplacer la pollution.
Que la centrale soit thermique, nucléaire, hydraulique, éolienne ou photovoltaïque,
toutes ont un impact non négligeable et comparativement discutable sur l’environnement.
Trop long à développer, ce n’est plus le sujet.
Les seules productions d’énergie connue à ce jour présentant un impact réduit sont la géothermie et l’héliothermie.
Seuls, l’Islande a développé la première à grande échelle, et quelques pays ont exploré la deuxième comme la France avec Thémis au début des années 80 et de nouveau depuis 2004.
http://www.cg66.fr/793-themis-solaire-innovation.htm
Continuons par la production :Extraire, produire, distribuer 350kg de produit fini coutent en énergie 2 fois plus que 175kg pour en revenir à notre équivalant « masse/puissance/performance ».
Pas très compliqué à comprendre.
Ces véhicules utilisent dans leurs batteries, moteurs et circuits une très grande quantité de terre rare.
Ces métaux, aux propriétés incroyables et avenir de nos technologies, sont extraits dans des conditions d’exploitations qui aujourd’hui frisent le paroxysme non-environnemental.
Finissons par le recyclage :Idem recycler 350kg de barbaque coutent en énergie le double de 175kg.
De plus, les terres rares dont la plupart sont très polluant et dangereux pour la santé, ne sont pas recyclés.
Pas qu’on ne serait pas le faire, (c’est le cas pour les ampoules dites à économie d’énergie),
mais plus simplement que les filières n’existent pas parce que c’est moins chère de les extraire dans les conditions humaines inqualifiables des pays de sous merdes.
Heureusement qu’on les a sous la main ces sans avenir.
3 – EconomiquementJe ne serais remettre en question une étude de marché qui a dû certainement être bien menée.
A 70000€ le bout je leur souhaite que les quelques couillons qui vont leur acheter seront suffisant pour garantir leur schéma économique...
En conclusion :
Les amis rassurez-vous, vos vielles brèles ont couté 2 fois moins d’énergie à produire,
dépensent 2 à 2,5 fois moins d’énergie pour des performances équivalentes et un agrément incomparable,
et couteront 2 fois moins d’énergie à recyclé dans des techniques parfaitement maitrisées à ce jour.
Quels crédits mettre à ce projet....
Le fait d’exister, s’il fallait prouver que l’on est capable de créer un véhicule électrique c’est fait.
Pour mémoire les belges l’ont déjà fait aux origines de l’automobile.
Et puis il faut toujours un premier ça permet d’avancer.
Le fait que ce soit français,
être capable de trouver les capitaux et les partenariats pour un truc qui semble voué à l’échec, est un bel exemple de dynamisme et d’optimisme et ça j’aime.
Merci à Voxan qui à défaut de renaitre pour nous faire une belle brèle nous fait rêver à un monde parfait.