C'est pas tout de pourrir les posts des autres, il est temps d'ouvrir le sien pour raconter sa petite histoire
Depuis le début de mon histoire avec cette mob, la plupart des motards avec qui j’en discute me disaient : « mais qu’est-ce que tu veux la transformer, elle est très belle comme çà ta brêle ! »
C’est vrai que d’origine, pour une BM, c’est plutôt rare (!), y a pas grand chose à jeter...
Un moteur expressif dans une partie cycle incrédibeul, le tout souligné par un joli coup de crayon... N'est-ce pas Flatattac
La mienne je l'ai choisi pour sa robe grise alu : une teinte de base dans le sérail des Caféracer et puis avec moteur et jantes noires, je la trouve sobre mais racée.
Oui mais voilà quand on aime le cafra, elle ne peut pas rester comme çà et la principale difficulté c'est l'absence de références R12S à me mettre sous les yeux, car la plupart sont modifiées pour aller sur la piste plutôt qu’au café.
Et moi, je veux pouvoir aller au café et mon souhait est de « rideriser » ma mob pour en faire une version néo-rétro : une R12S « Cafri »
- Règle de base : Ne pas faire dans l'irréversible en cas de revente ou de contrôle technique à venir.
- Exercice imposé : Ne pas toucher à l'habillage (pour l'instant)
Ma démarche pourrait se rapprocher de celle de Jicé
: Pas une grosse transfo, mais quelques modifs bien pensées...
- 1ère entorse aux fondamentaux (pour faire chier les intégristes!): j’ai remplacé les bracelets par un guidon haut. En fait, c’était un contrat moral pour consommer ma rupture d’avec mon passé de ducatiste (ST) et ses erreurs de jeunesse.J’ai trouvé la pièce idoine au catalogue de chez Wunderlich (aach so!)
Té alu taillé dans la masse, mini-durits tressées raccordées en haut et bas des Té. C’est bien du « made in Germany ». Par contre, au montage, y avait une couille dans le DOT4, car la durit de frein d’origine qui devait être réutilisé était finalement trop courte et JP Goy (distributeur français de l’accessoiriste allemand) n’a jamais compris le pourquoi du comment, mais il m’a gentillement renvoyé une durit ad hoc.
A l’usage, c’est assez bluffant ! Ou comment transformer un camion en vélo (à moteur) : tu gardes la rigueur de la partie cycle (toujours incredibeul) mais tu ajoutes le bras de levier pour enquiller facilement les épingles de l’Espigoulier ou la D23 à partir de Pourrières (petits veinards de provencaux que nous sommes...) ? En plus, tu gagnes en confort d’assise et t’es moins tenté de faire le kéké version « Tony Elias au point de corde » si tu n’veux pas ressembler à un crapaud les bras ouverts...
Dans la foulée, j'ai allié l'esthétique à l'utilitaire :
- Et une bulle noire pour remplacer la transparente
Et un lèche roue fait maison par un R12Siste alsacien (Boxer53 : la pistarde, c'est la sienne) pour protéger l'öhlins, qui va bien tant qu'il est propre.
Maintenant, on attaque les choses sérieuses :
Vous trouvez pas que si il y a un truc qui cloche sur cette monture , c'est bien la boîte à chaussure qui sert de silencieux... Ca dépasse de tous les côtés et en plus, côté sonorité, c'est un peu du genre constipé.
Pour moi, un Cafra, c'est une sortie basse plutôt ostentatoire, tant côté « ligne » que côté « son ». Sauf que là, rien à se mettre à côté de la roue, si ce n'est un exercice pas très heureux trouvé sur le net...
Alors suis parti d'une feuille blanche pour dessiner un tromblon qui corresponde à ce que je recherche en m'inspirant de la trompette*:
* Nom donné par l'équipe Avinton à ce silencieux, fabriqué artisanalement en Italie non encore homologué..
et j'en ai passé quelques unes de feuilles A4...
Bon, tout çà, c'est bien joli mais fallait passer au concret... Alors, a commencé la quête du graal. Une 1ère touche : Monaco Moto Echappement qui revend tous pleins de silencieux made in Italie. J'avais le feu vert du commercial pour un exemplaire à 450 Eur en version Inox, mais dès que j'ai voulu discuter avec le boss pour les détails, j'ai compris que çà les faisait chier plus qu'autre chose : fin des discussions... En parallèle, j'ai approché Mecatig Vattier (Merci Maman !), là c'est du sérieux, mais on double le tarif et on se fait 2 aller retour Marseille-Chartres...Bilan : ça commence à faire cher le bout de cône (et sans la glace).
Et puis un jour la chance vous sourit : par le biais de Vince Racer (cf pub CR), j'entre en contact avec un mécano soudeur du côté d'Avignon (à 1h30 de la maison). C'est un atelier (« Moto Meca Soudure ») des plus discrets
Il ne fait pas que dans la Moto, mais qui fonctionne essentiellement par le bouche à oreille. Laurent, l'Artisan, est un homme à la culture motarde élargie et qui travaille à la réfection de tous types de pièces comme cet échappement « queue de carpe » d'une Harley-Davidson des années 1930 dans ce genre :
Le contact établi est bon, on discute tarifs et détails techniques et voilà une affaire rondement menée. Il y a 10 jours, j'ai déposé ma mob sur le pont de son atelier pour attaquer l'opération.
Pour visualiser l'arrière train vierge, on a démonté le silencieux d'origine vu que l'ablation de ce dernier oblige pour rouler street legal à repositionner l'ensemble plaque+clignos sous la selle. Et là, 1ére surprise, l'état de la boîte à chaussure : en fait, elle avait été opérée par un des anciens proprios (c'est une 3ème main !) pour un résultat nulle et recousue à main levée (bonjour le travail) – Pas bien grave, il va dormir dans la cave.
Une fois le silencieux remisé, on se rend bien compte du volume ainsi dégagé et du caractère immonde de cet isolant thermique qu'il va falloir masquer.
Avant de venir, j'avais bien pensé à faire fabriquer un passage de roue en poly. Mais là encore, pas opportunité chez Poly 26, qui, au passage, ne fait pas dans la pièce unique à moule perdu, il faudrait donc passer par un artisan poly (sous tout rapport).
Et puis une fois sur place, les choses se sont décantées toutes seules. Laurent, en 2 coups de ciseaux, a fait un gabarit en carton pour boucher le trou et déjà, on y voit plus clair.
Après quelques palabres sur « poly ou pas poly », une solution économique (et peut-être définitive) s'est imposée... Fabriquer un dessous de selle en alu sans fioriture mais qui s'accorde bien avec la robe grise alu et prévoir un petit travail de déco centrale pour casser la surface .
Mais qui dit « nouveau passage de roue », dit « nouvelle agencement cligno+plaque ». C'est vrai qu'ils ne sont pas bôs et un peu gros, ces clignos d'origine...Pour affiner le derrière de ma belle, il va falloir lui trouver un ensemble qui va bien. Laurent me conseille d'aller voir chez Rizoma. Le tour est vite fait et rien qui me séduise. Alors recommence la traversée du Net à la rame... Beaucoup, beaucoup de choix, mais dès que tu grattes un peu, c'est surtout du made in china en plastique abs. Dès que tu cherches dans le métallique, ç'est peau de zèbre. Et puis, alléluia (allez François!) le miracle se produit : l'autre jour, je retourne sur un site où la veille, j'avais vu pas mal de choix mais rien de bien tripant, quand je tombe sur un modèle alu taillé dans la masse de la marque ABM. C'est qu'est qu'il me faut !
http://www.krax-moto.com/17520-clignotants-a-leds-abm-rinova.html
Comment j'avais pu passer à côté ? Le gars du service client, que je contacte pour l'éclairage de plaque qui n'est pas en ligne, m'explique le fin mot de l'histoire. Ils viennent juste de référencer ces produits allemands (çà colle bien, c'est pour une Bien Molle) sur leur site...Krax Moto, un revendeur du côté d'Aix en Pce, autant dire un voisin de palier !
Ni une, ni deux, la commande est passée. J'aurais passer les prendre, mais merde, j'ai plus de moto et puis 3 jours après ils étaient déjà livrés à l'atelier.
Voilà, où j'en suis...Libération de l'échappement prévue le samedi 23 Mars. Ca tombe bien, à Avignon, c'est le we de l' AMF, vous connaissez ? http://avignon-motor-festival.com/index.php?page=motos-loisirs&hl=fr_FR