- Citation :
- ça c'est juste apres a partir de 1950/52 nan
POUR INFO :
En
1945, le CEMEC ( Centre d'Études des Moteurs à Explosion et Combustion, situé à Bièvres)
reprend le stock, et le flambeau, avec mission de poursuivre la fourniture de
motocyclettes.
Elle
continue à assembler les restes mais doit effectuer de plus en plus de
fabrications des pièces manquantes jusqu'à, pour finir, concevoir le véhicule
entier !! Le
premier véhicule produit est la L7 (L pour Latérale), une 750 cm3 à soupapes
latérales, qui fut produite de 1948 à 1954. Malgré sa ressemblance avec les
BMW il s'agit pourtant d'une moto de réalisation (sinon de conception ) entièrement
française. On note plus particulièrement le bloc-moteur en une seule pièce.
La
L7 fut fabriquée à 1500 exemplaires.Puis
le besoin se fait sentir, en 1953, de créer un modèle aux performances améliorées,
capable d'atteindre 150 km/h. La C8 (C pour Culbutée) est alors étudiée.
Malheureusement, la situation financière de la CEMEC n'est pas brillante et
elle est mise en faillite en 1954.
Pour RATIER :
Cette
fois-ci, le fond est racheté par RATIER, une firme de Montrouge datant de la 1ère
guerre mondiale, jusqu'alors spécialisée dans la fabrication d'hélices.
Ratier
continue donc la production des L7 ( beaucoup de motos avec le logo RATIER sur
le réservoir ont des fonderies marquées CEMEC...) et termine la C8 (en fait une L7 sur laquelle sont greffés des cylindres et
distribution de R75).
Cette
C8 fut utilisée comme base pour la réalisation de la C6S.
Cette
machine est étudiée en 1958, année noire pour Ratier qui ne bénéficie pas
des commandes escomptées et va à la banqueroute. En 1959, la société est
rachetée par son voisin de pallier, Thomson CSF, firme d'électronique.
A
partir de 1960, Thomson lance la production, sous le logo "RATIER", essayant de trouver des débouchés
aussi bien vers l'administration – sortant même un modèle "radio"-
que vers le marché civil avec une tentative d'implantation aux Etats-Unis (le
modèle "América").
De
Gaulle, paraît-il, ne désirait pas de motos allemandes dans son escorte, aussi
la C6S fut choisie pour équiper la garde présidentielle.
Elle
pouvait atteindre 160 km/h (32 CV à 6200 t/min). Certains exemplaires de la production, pris par hasard, étaient testés
sévèrement sur le circuit de Montlhéry
Malgré
une réputation de solidité qui n'a rien à envier aux BMW, quelques problèmes
de jeunesse (consommation d'huile, générateur trop faible) contrecarrent la
fourniture aux administrations où elle est supplantée par les BMW (et parfois
d'autres marques telles que BSA pour la gendarmerie ou -paraît-il - CONDOR pour la police parisienne...)Finalement,
en 1962, la CSF jette l'éponge et décide d'abandonner la production
motocycliste pour se destiner exclusivement à son activité première : les
transmissions et l'armement (et comme un malheur n'arrive jamais seul, la
fameuse escorte présidentielle se dote en BMW R69 - snif-).