Tite Matchless

:Suic:   sublime

Pas mieux ... une Seeley de route  

 

y'a un article sur elle dans un Café Racer
ça doit envoyer le bouzin

De route c'est vite dis, Seeley G50 de course "monté" route....Pas de numéros, pas de papier évidement, pas de phare etc, et en avant sur la corniche, c'est la classe, elle est effectivement magnifique.

Le GB avant est très beau, a mon gout du moins.

Just a nice pics...

superbe !!! et pas commun  

Artex a écrit:

De route c'est vite dis, Seeley G50 de course "monté" route....Pas de numéros, pas de papier évidement, pas de phare etc, et en avant sur la corniche, c'est la classe, elle est effectivement magnifique.

Bien sûr, mais pour rouler de temps en temps, une CG de Matchless G 80, le n° frapé sur le cadre et zou ... bon OK, c'est pas "légal, légal"   et pis un connaisseur fera la différence entre un G50 et un G80  

le truc rond devant, qui fait de la lumière, c'est un phare, la plaque avec des chiffres et des lettres, à l'ar, c'est pas pour jouer à un jeu de la télé qui te fait mal à la tête, c'est l'immat et la moto c'est comme une Seeley G50 Condor, mais y'en a qui ne sont pas en or

Environs de Nice, fin Aout ; Dans la touffeur de l’après-midi méditerranéen, la route de la corniche déroule paresseusement son serpent d’asphalte. Soudain, un grondement déchire le mince rideau sonore tissé par le chant des cigales. L’air s’emplit progressivement de vibrations d’un autre âge, et splendide, détachant sa fine silhouette dans le miroitement lointain de la grande bleue, jaillissant comme un boulet de canon du virage le plus proche, un magnifique G50 passe devant moi et en un éclair avale le petit bout de ligne droite avant de disparaitre au loin dans souffle puissant de son mégaphone. Dès l’ abord, esbaudi par ce spectacle inattendu, je me rue en reprenant mes esprits sur le 1000 CBX qu’ un ami inconscient m’ avait prêté , à la poursuite de ce diamant non pas vert, mais bien alu et or !
El condor passa…
Quelques instant plus tard, nous voiçi attablés, le propriétaire et moi devant une bonne bière afin qu’il me conte par le menu, le pourquoi du comment de la présence d’une telle bête de circuit sur une paisible route de notre belle côte d’azur.
Franck, car tel est le nom du propriétaire de ce bolide est un passionné de motos anciennes, il possède plusieurs motos d’avant et d’ après-guerre, et sa préférence va d’abord aux anglaises, et plus particulièrement aux monocylindres.
« Cela fait déjà quelques années que je roule dans les courses de côte de la région, je le fais avec mon Ossa SPQ et avec un BSA b50, qui sont de bonnes petites motos, nerveuses et rapides. Elles sont bien adaptées à mon pilotage, mais depuis toujours, je rêve d’un vrai mono de course, Manx ou G50, et quand celui çi s’est trouvé à vendre, je n’ ai pas hésité une seconde »
En effet, d’ autant qu’il s’agit d’ un vrai seeley Mk3, le numéro 86 comme en atteste la plaque sur la colonne de direction , le moteur est un G50 d’ origine d’ une cinquantaine de chevaux, ce qui pour une moto de 120 kilos à peine, offre un rapport poids/puissance/agrément non négligeable, que ce soit sur circuit ou sur ces petites routes viroleuses….
« Bien évidemment » poursuit franck, « Je l’avais d’abord achetée dans le but de courir, mais c’est dommage de laisser cette machine à l’arrêt 360 jours par an.. Je me suis alors souvenu du Condor, le plus rapide des café racer jamais construit en série dans les années 70 ».
Je connais bien sûr l’histoire de cette machine, mais franck est trop heureux de m’en raconter la génèse :
« Le G50 Matchless est la version overborée de la fameuse 350 AJS 7R qui dans les années 50 était l’outil de prédilection des pilotes privés. En 1958 l’ ingénieur Jack williams le passera en 90 d’ alésage, passant ainsi sa cylindrée à 500 cc, ce qui en fera un moteur super carré…A l’ opposé de ce qui faisait à l’ époque la spécificité des gros mono anglais, dont les explosions devaient d’ après la légende être espacées du temps qu’ il fallait à la moto pour parcourir la distance entre deux platanes. De 58 à 63, le constructeur AMC en produira 180 exemplaires, avant de connaître des difficultés financières et de céder les droits et l’outillage à Colin Seeley qui redémarrera sa production en 66, il en prolongera la production dans des cadres de son cru avec le succès que l’on sait jusqu’ en 1972, date à laquelle la venue sur le marché des 2 temps japonais mettra fin à des décennies de suprématie des compé-clients britanniques sur les circuits. »
Oui, mais quel rapport avec ce café racer qui a tout le moins change des 450 CB de postiers et des Panzers allemands à la sauce wrench.. ?
« En 1970, un américain un certain Dave Ross commanda à Colin Seeley une petite série de « machine de sport » motorisé par ce fameux moteur de course, il s’agissait de tirer parti de sa légèreté et de son faible poids pour construire une machine agréable à conduire et alerte sur les petites routes .Avec l’ adjonction d’ un alternateur Alton et d’ un système rudimentaire d’ éclairage, ainsi fut fait, et présenté au salon de Londres en 1970 le Condor fit sensasion. »
« Malheureusement, Seeley dû fermer son atelier de Belvédère en 1973 mettant un terme à la production du Condor après seulement moins d’ une dizaine d’ exemplaires finis »
Du coup, franck décida de se procurer une carte grise de Matchless et de monter un circuit électrique minimum avec une batterie sêche sous la selle, Avec l’adjonction d’un 4 cames Ceriani de 235 suffisant pour arrêter ce poids plume , il s’ est construit son propre « Condor » ; Une « feel good machine » avec laquelle, il se régale de Braooooooooo ! Braooooooooo ! sur les routes de sa bien belle région.
« Avec sa boite Quaife à 6 rapports et ses pneus piste, c’est assez souvent que je dépose quelques modernes » Jubile Franck « Bien sûr, je ne suis pas vraiment en règle avec le code la route, Mais à vivre sans péril, on meurt sans gloire ! »
Nous lui laisserons la responsabilité de ses dires, mais c’est avec un vrai pincement de jalousie que je le regarde s’éloigner au guidon de sa superbe machine, loin déjà dans le soleil couchant ……
TEXTE ET PHOTOS : Douki Patrick

  
de bien belle photos !!
  

Artex a écrit:

« En 1970, un américain un certain Dave Ross commanda à Colin Seeley une petite série de « machine de sport » motorisé par ce fameux moteur de course ...
...Avec l’ adjonction d’ un alternateur Alton et d’ un système rudimentaire d’ éclairage, ainsi fut fait, et présenté au salon de Londres en 1970 le Condor fit sensasion. »

En 70, l'alternateur Hamon (Alton) n'était pas encore créé   les Condor devaient avoir une dynamo Lucas ... non